• Tribunal au Havre: l’ex-gérant recrutait des ados

     Publié le lundi 06 mai 2013 à 07H36

    Tribunal. Le tenancier d’un bar à chicha exploitait des jeunes filles et cumulait les infractions. Il écope de 4 mois de prison ferme.

     

    Si une procédure a été engagée par l’administration relayée par la justice, « c’est à cause de mon casier », s’énerve Mounir. À 35 ans, il a déjà été condamné à cinq reprises, notamment pour importation de contrefaçons et escroquerie en bande organisée.
    Fin juin 2012, le Havrais ouvre un bar à chicha, quartier du Rond-Point, au Havre. En août, l’établissement fait l’objet de deux contrôles. Ces procédures font suite aux accusations de jeunes filles mineures. L’une, entendue dans le cadre d’une autre procédure, déclare faire du ménage dans les murs situés 241 rue Aristide-Briand où elle s’était rendue une première fois comme cliente. Elle est rejointe par son amie. Les deux lycéennes de 16 ans reçoivent en contrepartie « des chichas gratuites et des milk-shakes ».
    Une étudiante majeure, quant à elle, est rémunérée à l’insu de l’URSSAF. Elle travaille six jours par semaine. Outre du ménage, elle sert « lorsqu’il y a une soirée d’organisée », expose-t-elle.
    « Un coup de main »
    « C’était un coup de main. Il n’y a rien de méchant », estime le gérant de la fraîche société. « Je n’ai forcé personne. »
    Lors du premier contrôle, l’administration le croise dans l’établissement. En sa compagnie, toute une série d’infractions est relevée. Aucune déclaration n’a été effectuée. Le tenancier n’est pas en mesure de présenter les documents obligatoires. Les charges quant à la diffusion de musique sont balayées. Du tabac est proposé à la vente, sans autorisation. Revenus ultérieurement, les fonctionnaires sont reçus par la cousine du gérant. Celui-ci a été incarcéré entre-temps...
    « Monsieur fait mine d’ignorer la loi », grince le parquet. « Aujourd’hui est l’occasion de mettre les points sur les i. » Face aux réquisitions de 2 000 € d’amende et de 6 mois de prison ferme, « je préfère ne pas parler ! », lance Mounir. Il est condamné à 4 mois de prison ferme, sans amende. Il parvient encore à garder son silence... Depuis les faits, un autre gérant a repris l’établissement.


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