Quatre hommes ont été cités devant le tribunal correctionnel de Rouen
pour avoir livré des colis sans titre de transport, et sans recourir à
l’inscription obligatoire au registre du commerce et des sociétés. Toute
cette histoire a commencé par un signalement de l’Ursaff pour travail
dissimulé auprès des gendarmes de Seine-Maritime. Suite à un contrôle,
l’un des prévenus indique être employé pour une société. Cependant,
il n’avait ni titre de transport ni de licence pour livrer des colis, ce
qui est pourtant exigé par la loi. « J’ai rendu un service de livraison
qu’une seule fois pour cette société. Je n’ai jamais passé de contrat
avec elle, je n’en ai jamais eu connaissance, je ne suis pas au courant,
je n’ai pas d’explication », se défend-il lors de l’audience.
Des amendes et prison avec sursis
Un autre reconnaît avoir été le gérant de la société jusqu’au début
2013, mais ne l’est plus actuellement. La société utilisait une identité
usurpée pour le poste de gérant de la société. Un nom utilisé pour cinq
sociétés différentes, toutes relevant du domaine du transport, ou de
prestation de service. La personne en question avait déclaré que sa carte
d’identité avait été volée et supposait être victime d’usurpation. Or, plus
tard, il dépose un courrier à la gendarmerie indiquant qu’il entend retirer
sa plainte. Ce revirement de position s’est expliqué ensuite par le fait qu’il
a fait l’objet de menaces et de représailles de la part de certains
protagonistes du dossier. L’un d’eux affirme : « J’ai reconnu
formellement M. X, il était dans le bureau du siège social de la société
pour signer l’ensemble des actes. Bien qu’il avait peut être pris un verre
ou deux, il était consentant puisqu’il parlait correctement et était
intéressé pour transférer la société à son nom ». Il s’avère donc que
ces différentes infractions imbriquées les unes aux autres concernent le
même groupe de personne. Le tribunal correctionnel les a tous reconnus
coupable et a condamné trois personnes à payer une amende de 1 000 €,
et la quatrième à 8 mois de prison avec sursis et 2 000 € d’amende.