• La discothèque Le César’s condamnée en appel (Paris-Normandie - 10/06/2014)

    Justice. Les dirigeants de la boîte de nuit brayonne Le César’s, le « DJ

    » et une strip-teaseuse viennent d’être condamnés une nouvelle fois.

    La cour d’appel retient le proxénétisme.

    Fin novembre 2012, le strip-tease avait dérapé dans la boîte de nuit de Gournay-en-Bray (photo d’illustration)
     

    Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2012, l’ambiance dans la

    boîte de nuite brayonne Le César’s avait été chaude. Très chaude. Trop

    chaude selon la justice. Les responsables de la discothèque de Gournay-

    en-Bray, le disc-jockey, une strip-teaseuse et la société elle-même

    viennent d’être condamnés par la cour d’appel de Rouen. Les sanctions

    sont légèrement inférieures à celles qui avaient été prononcées par le

    tribunal correctionnel de Dieppe en avril 2013.

    Le SRPJ de Rouen était dans la discothèque...

    Les dirigeants, deux frères, écopent chacun d’une peine de six mois

    d’emprisonnement avec sursis et d’une amende de 12 000 €,

    l’entreprise doit verser 37 000 € d’amende, le « DJ » est condamné à

    huit mois de prison assortis d’un sursis et à payer la somme de 3 000 €,

    enfin, l’effeuilleuse se voit infliger la peine de quatre mois

    d’emprisonnement avec sursis. Dans son arrêt, la cour reconnaît le

    proxénétisme, l’exhibition sexuelle, la corruption de mineur et le travail

    illégal.

    Cette fameuse nuit, sur réquisition de Valérie Cadignan, procureure de

    la République de Dieppe, une quarantaine de fonctionnaires du Groupe

    d’intervention régional (GIR) de Haute-Normandie et du Service régional

    de police judiciaire (SRPJ) de Rouen avaient investi discrètement la

    discothèque. Sous leurs yeux, la soirée avait alors dérapé. Le strip-tease

    de Niki s’était transformé en show pornographique : la jeune femme,

    dans une salle pleine à craquer, n’hésitant pas à pratiquer des

    fellations et à avoir une relation sexuelle sur scène avec un jeune client.

    Le flagrant délit constaté, les policiers avaient alors interrompu la

    soirée. Durant deux mois, les « patrons » du César’s avaient été

    contraints de fermer les portes de la boîte de nuit suite à une décision

    administrative de la sous-préfète de Dieppe. Auparavant, les

    responsables avaient déjà reçu quatre avertissements de la part des

    services préfectoraux pour des fermetures tardives ou des troubles du

    voisinage.

    Quelques jours après la descente du mois de novembre et quelques

    heures avant d’être placée en garde à vue par le SRPJ de Rouen, Niki,

    mère au foyer d’à peine 30 ans et bénéficiaire du RSA, s’était confiée à

    notre journal en expliquant qu’elle n’avait pas été rétribuée pour

    assurer le show sexy. « Je n’ai jamais été payée. J’ai fait cela de

    manière spontanée car j’aime l’exhibition, l’adrénaline du strip-tease !

    Cela m’excite, je suis une cérébrale », précisait-elle à l’époque.

    « Le César’s n’est pas
    le Carlton de Lille
     »

    Lors de l’audience de première instance, Me Alexandre Varaut,

    conseil des dirigeants du César’s et du « DJ » avait déclaré : « Je

    ne suis pas l’avocat de Dodo la Saumure ! Le César’s n’est pas le

    Carlton de Lille et Gournay-en-Bray n’est devenue la capitale mondiale

    du sexe ! » Peine perdue : ses clients ont été reconnus coupables de

    proxénétisme. L’affaire dite du Carlton sera jugée elle au mois de

    février 2015 devant le tribunal correctionnel de Lille.

    B. L.


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