• Escroquerie de 280 000 € à la Sécu : l'ambulancier rouennais mis en examen

    Publié le 18/07/2013 à 20H11

     

    Le gérant d'une société d'ambulances, située sur la rive gauche de Rouen, est soupçonné d'avoir escroqué les organismes sociaux à hauteur de 280 000 €. Il a été mis en examen.

    Les policiers de la Sécurité publique ont enquêté de longs mois sur l'ambulancier

     

     

    «L’enquête  a été délicate et longue, mais le résultat est là». Les policiers de la Sûreté départementale, appartenant à la direction départementale de la Sécurité publique (DDSP) de Seine-Maritime, viennent de mettre au jour une vaste escroquerie, qui aurait été commise par le gérant d’une société d’ambulances. L’entreprise est implantée dans une commune de la rive gauche de Rouen.


    Un patient découvre le pot-aux-roses

    Durant de longs mois, cet homme aurait ainsi détourné 280 000 € auprès des organismes sociaux, notamment la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) et le Régime social des indépendants (RSI). «Le modus operandi était relativement classique dans le cadre de ce type de fraudes, confie une source policière. Le chef d’entreprise changeait le mode de transport prescrit par le médecin, c’est-à-dire qu’il indiquait utiliser un véhicule de « transports allongés » qui est mieux remboursé, alors qu’il conduisait les patients dans une voiture standard». D’après les investigations, l’ambulancier réutilisait également d’anciennes prescriptions et les maquillait pour s’enrichir illégalement.
    C’est un patient qui a déclenché les investigations policières. «Celui-ci a prévenu la CPAM de différences entre son mode de transport et la facturation transmise à la Caisse. La Caisse a alors mené son enquête et découvert le pot-aux-roses», indique une source judiciaire. Fin 2011, après divers échanges dans le cadre du Comité opérationnel départemental anti-fraudes (CODAF) de Rouen et une plainte déposée par la CPAM, la Sûreté départementale, épaulée quelques mois plus tard par le Groupe d’intervention régional (GIR) de Haute-Normandie, a donc démarré son enquête policière. «Les investigations menées ont confirmé les manœuvres frauduleuses, détectées par la Sécu, et permis d’en faire ressortir d’autres», précise la même source judiciaire, qui ajoute que l’escroc présumé menait «grand train». Les enquêteurs ont ainsi constaté que le patrimoine du gérant de la société a augmenté durant la période des faits visés. L’ambulancier a acheté un appartement dans le Var et placé une importante somme d’argent sur un contrat d’assurance-vie.

    Un appartement et une assurance-vie saisis

    Placé en garde à vue il y a quelques jours, l’escroc présumé, qui n’avait jamais fait parler de lui jusqu’à présent, aurait reconnu les faits. A l’issue de ses auditions par les policiers, il a été déféré au palais de justice de Rouen et mis en examen. Il a été laissé libre jusqu’à sa comparution devant le tribunal correctionnel à l’automne prochain. En attendant, le contrat d’assurance-vie et l’appartement varois de l’ambulancier ont été saisis par la justice à titre conservatoire.


    Baptiste Laureau


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